Production de miel

Le cycle de développement de la colonie est basé sur les ressources et correspond à la floraison. Tout est question de conditions climatiques et donc de saisons.
Début mars, les abeilles butineuses sortent de la ruche pour récolter le nectar et le pollen. Le nectar est un liquide sucré présent dans les fleurs. En butinant, les abeilles ingèrent également du pollen et le déposent sur les pistils des fleurs. Ce transfert permet de fertiliser et ainsi de reproduire de nombreux végétaux : arbres fruitiers, colza, tournesols, plantes sauvages et arbres.
Pour la production de miel, le nombre d’abeilles culmine en Juin à environ 80 000 abeilles, puis se stabilise. A partir de juillet, les ressources alimentaires diminuent progressivement. Puis la cueillette estivale prend le relais. Il commence à s’arrêter en octobre, lorsque les températures descendent en dessous de 11° à 13° C et que l’ensoleillement diminue. Lors des hivers rigoureux, chaque colonie compte entre 15 000 et 20 000 abeilles.

Les avantages du miel et des produits à base de miel sont multiples. Aujourd’hui, ils sont largement utilisés pour apaiser les maux de gorge, aider à la cicatrisation des plaies et comme substitut au sucre raffiné dans des crèmes de visage faits maison et les recettes de cuisine.
Par exemple, au CHU de Limoges, le miel est un véritable outil médical. On peut même parler de médecine. En effet, ses bienfaits thérapeutiques ne se limitent pas aux petites plaies. Dans ces hôpitaux, le personnel soignant utilise le miel pour traiter les cas les plus graves, comme les grosses plaies ou les escarres difficiles à cicatriser. L’efficacité du miel dans le traitement des brûlures très profondes a également été prouvée dans les dernières études cliniques. C’est dire si le miel est bien une substance curative de base.

Nous avons 3 axes pour contribuer au bien-être de nos avettes.
Tout d’abord, c’est une apiculture sédentaire que nous pratiquons majoritairement ; ainsi nous n’avons pas de stress lié au transport. En second, nous cultivons toute l’année, en proximité des ruchers, des fleurs mellifères pour augmenter le bol alimentaire. Des arbres sont aussi plantés pour compléter les ressources nectarifères et polliniques. Ainsi pour chaque saison, en particulier de la fin de l’hiver au début du printemps (février à avril), ainsi que pendant la pénurie de nectar estivale et à la fin de l’automne (juin à novembre) les ressources restent abondantes.
Enfin, nos pratiques de bon père de famille sur le prélèvement du miel sont essentielles. Nous laissons un stock généreux de miel pour leur hiver, ceci afin d’éviter des nourrissements avec aliments artificiels.

La France est un pays très friand de miel et autres produits de la ruche. En effet, pas moins de 45 000 tonnes de miel sont consommés chaque année dans l’Hexagone. Ces chiffres rangent les français parmi les plus gros mangeurs de miel d’Europe, avec une moyenne de 600 grammes par habitant et par an. Le miel est ainsi consommé par plus de 75% de la population française. Cette consommation est toujours en hausse d’année en année. Il est à noter que l’Ouest du pays est particulièrement friand de cette denrée.
Pour répondre à la demande des consommateurs, pas moins de 35 500 tonnes ont été importées de l’étranger au cours de l’année 2017. Au cours des 25 dernières années, les importations de miel ont été multipliées par 2 (17000 tonnes en 1994 contre 35500 en 2017 et 32770 en 2019).

Nous pouvons observer une grande variation dans les prix des miels.
Les miels chinois ou ukrainien se négocient à moins de 2 € le kg. Ces miels se retrouvent dans les rayons des magasins aux alentours de 5 € le kg. Côté apiculteurs français, le miel revient à la sortie de la ruche, à des coûts de production variant entre 3 et 10 € le kg. Ce prix dépend des coûts de renouvellement du cheptel, des transhumances, du label bio ou non…. De ce fait, après la récolte, le travail du miel, l’étiquetage et la commercialisation, et en tenant compte de l’inflation des prix engendrée par la mauvaise saison 2017 et 2019, vous trouverez chez les producteurs des miels 100% français de grande qualité dans une fourchette de prix entre 10 et 30 € le kilo. Cette différence peut paraître importante. Cependant, il faut savoir que 42 % des miels premiers prix sont non conformes à la règlementation (étude de 2015 de la DGCCRF). Un miel à 5 € le kilo a des chances d’être du « faux miel ».